samedi 14 juillet 2012

Faut piger que j'en suis arrivée au point de souffrir le martyr dans tout mon corps
La moindre articulation, la moindre putain de cellule
Avec une peur atroce de faire un asana dont j'ai besoin, parce que la position pourrait plaire à Monsieur qui a besoin de décharger son désir QUE JE REFUSE DE PARTAGER

Vu?

J'appréçie le mental, mais quand il dégènére dans les burnes, et que le sang s'emballe...
Bah mon vieux, va faire du sport, frappe dans un sac, bouffe de l'amer et contrôle toi
Puis pense à ouvrir des bouquins aussi
Parce que tu commence sérieusement à me faire royalement chier
T'as qu'à prendre le temps d'ouvrir Baudelaire en anglais si tu veux qu'on parle
Parce que là, si t'as rien à dire sur Gustave Moreau, c'est mon poing dans la gueule

Tu piges ou je développe?

J'en ai marre que tu fasse passer ton putain de nombril et ton désir avant TOUT LE RESTE

Merci mille et milliards de fois les filles
Heureusement qu'il y en a pour savoir heurter le sol et canalyser comme il faut

Sans vous, j'aurai fini morte sur le sol

Et ça, c'est pas pour ta gueule. Ou alors si, une bonne patate

J'ai strictement rien à prouver
Mais la glue, ça commence à me taper sur le sytème
Et c'est tout le monde qui prend autour de moi

Alors y'a un moment, faudrait être responsable
MOI je suis responsable

Monsieur, je doute...
Je doute très très très fortement












Et ta part dans l'évier Monsieur!

Démerde toi tout seul comme un grand
Je suis ni ta mère, ni ta pute

Je tiens trop au Tenko qui vibre en moi
Je tiens trop à tous les bras qui s'ouvrent en même temps que les miens sur cette terre
Peu importe le lieu, peu importe le geste
Foues moi la paix et laisse moi être une femme en paix
Parce que là... Je sens gronder la Tara Bleue en moi
Et j'ai la rage d'un jaguar à mes côtés qui patiente en trépignant, parce que lui, Monsieur, il sait se contrôler, et qu'il me respecte
Lui, Monsieur, il sait me considérer et faire attention à écouter quand je lui dis qu'il ne devrait pas se mettre en colère
Mais tu vois, Monsieur, je me dis que finalement, je lui laisserai bien prendre les choses en main
Sauf que je ne veux pas qu'il se salisse
Et il souffre à cause de ça, connard alors c'est moi qui attaque maintenant pour protéger l'homme, le vrai... connards!
Je parle même pas du lion grandissant, du tigre à dents de sabre, et des katanas que je veux te retirer des mains



Et le pire, c'est que t'es vraiment le mec de base, putain ce que c'est décevant...
Le mec de base qui s'accroche comme un bigorneau quand on lui signifie clairement NON

Non, les nanas ne sont pas toutes des grosses chaudasses allumeuses qui ne pensant qu'à faire courir les hommes

Moi, je n'en suis pas


Stupid, stupid, stupid guy...

Je suis folle de rage...




 impossible de digérer le fait que je suis niée par ce machin...
Monsieur se regarde depuis son nombril
Il est concentré dans ce qui pend entre ses jambes
Je le plainds
Ah du plaisir, il aime en ressentir
Pas trop con en principe
Mais putainement décevant
A voir ce qui l'accroche
Et du coup, forcément, c'est pour lui!
Mais alors ce que fait la femme dans l'histoire, c'est pas son probléme

Non Monsieur, je ne cherche pas à vous plaire
Je fais ce qui ME plaît
En pensant à faire les gestes justes autant que possible
En pensant la mère avant la femme
Et en réfléchissant toujours à serrer fort la terre mère dans mes bras
tout en me replaçant comme un enfant dans ses bras

Et alors?

C'est quoi ton probléme si ça correspond à ce qui te plait?
Ca veut dire que je me suis pliée à TES codes?
réflechis de seconde, et arrête de regarder dans un putain de miroir
Moi je danse DOS au miroir
La tête dans les étoiles et les pieds dans les flammes
T'as toujours pas pigé que je suis ton égal?
Faut le dire en quel langue au juste?
Que je refuse d'être la muse uniquement
Que je refuse catégoriquement de sacrifier l'enfant en moi, ma fille, les enfants, et la petite fille que j'étais déjà bien consumée
Que j'en peux plus de te voir penser depuis ton entre jambe
Et que quand je danse, je tape du pied pour te faire partir en fumée...

Ce que tu veux faire de mon corps, ça me plonge dans un dégoût profond
A commencer par un dégoût de mon corps lui même
Parce que tu ne fais que projeter TON idée, en me traitant comme un objet, un jouet, un truc à saper et à désaper
Je m'habille comme je le décide, et je me déshabille de la même manière
J'ai suffisamment souffert du fait qu'on veuille me voir nue
J'ai suffisamment souffert d'être une lolita livrée sur un plateau
J'ai fait tout ce que j'ai pu pour m'extirper de ce supplice de Tentale
A me sentir agressée ne serait ce que par les regards
Alors que je sentais le besoin grandissant de heurter le sol et d'avoir le soucis du moindre détail

J'ai cultivé une vieille graine dans ma tête
Ca finit par m'exploser les nerfs tellement je suis furieuse maintenant
Hyper dans le mental, à vouloir couper le circuit émotionnel, sans plus bouger
A plus en avoir rien à foutre de la question du désir
A me préoccuper de ce qu'il FAUT faire, et non pas de ce que je VEUX faire

Et tu vois, connard, je te remercies au moins pour une chose
J'ai senti la femme se réveillait en moi avec une fureur inégalée
La mère furieuse
Parce que Monsieur a décidé qu'il devait habiller sa poupée comme il avait envie
Alors que Mademoiselle, moi en l'occurence, est une mère avant tout
Et que Mademoiselle s'en foue pas mal que Monsieur veuille la travaillait selon SON goût

Va faire mumuse ailleurs

Moi, j'ai du boulot

Et foues toi ça dans le crâne une fois pour toute

Du boulot

tu piges?

Donc, parlons sérieusement deux minutes

Alors là, après préparage de vêtements pour me changer
histoire de prendre une douche et d'aller faire un tour sur la plage
en ayant du mal à respirer sans musique
avec un mal de bide et de dos qui me clouent au sol
en arrivant même plus à m'étirer ni à faire d'asanas...

Je respire
J'ai la rage
J'ai envie de tout exploser
Et de fondre en larmes

Je pense à mes 2 perles carrés de Jade Coréen
Va falloir absolument que je m'en occupe aujourd'hui

J'en ai encore les jambes qui tremblent

Le dégoût qui me tenaille depuis plusieurs jours
A vouloir manger de la margoze et du cacao et du café
Tellement je ne supporte plus ce que je sens autour de moi
En essayant de me poser calmement pour bien réfléchir
Et à ne plus arriver à bouger tellement je dois penser

Je suis dans une phase terrible où il faut absolument que j'arrive à juste marcher...
Je recommence à ne plus vouloir dormir
A juste ne pas pouvoir
Et tout devient un casse tête minutieux
Parce que je recommence à penser au moindre détail
En me retenant de ne pas exploser si y'a un quelque chose qui ne va pas
Au point de vouloir serrer les dents, fermer le poing, et heureusement je me coupe les ongles courts...

Ca à l'air con comme ça
Mais quand j'entends et que je vois ces filles là...
Je me revois plus jeune
Je me vois maintenant, avec tout ce que j'ai dans la tête
Mon envie de tailler en pièce... concentrer dans le décor et la couture
Et alors là...
Comment dire...
Je pourrais épiloguer sur la question tellement j'ai de choses à dire...

Mais si d'ici 2h, je ne suis pas allée sur la plage avec la musique dans les oreilles
Je craque...
Et s'il y a du monde
Je craque
Et si je ne trouve pas de citrons
Je craque

Ceci dit, y'a du tamarin
Donc je respire

Merci les filles

Du coup, moi qui m'organise pour stocker mes images, en rangeant et en pensant ce que je vais faire à l'avance
Histoire de bien réfléchir et d'être à peu prêt droite dans mes pompes
Je vais prendre une décharge de dingue en revoyant les vêtements que j'ai mis en ordre après avoir vu la version danse avant le clip...

Une vraie fillasse
Mais alors qu'est ce que j'ai l'âme guerrière...

J'ai vraiment besoin de retravailler mes cheveux, niveau couleur
D'ailleurs les couleurs c'est toujours le problème
Entre le froid et le chaud...
Il manque du rose
Vraiment...
Même très courte période, mais là, besoin, vite

Là, le smock malgache, je le sens passée méchamment!
Vert
super vert














Juste parfaitement parfait, aux larmes même







Au final, pas de dorure
mais lait de vache
sucre de canne roux
et sésame


Café du réveil théorique puisque je n'ai pas dormi

Un mix Réunion Ethiopie
Glaçons
Lait de coco/Vache/soja
Une de mes... disons... truffes?
Et une cuillère de cacao dessus


 je respecte l'humilité et la beauté du temple
avant le temple, la lumière
l'arbre
l'eau
la poussière
la pierre
pierre par pierre
l'homme qui marche
les langages
et ce que l'homme construit
ce que l'humain construit
ce que l'humain détruit

la nécessité de la trace 
la mémoire
l'éducation
le langage
la transmission
le silence
les secrets
les interprétations
les manipulations
les abus de pouvoir
les masques qui tombent
le mal qui n'est pas là où on croit

un homme bon peut très bien ne pas prier, sans langage
s'il vit, il est, s'il y avance, et fait au mieux, avec ce qu'il a
un homme bon
parle à la poussière
celui qui tient, quoi entre les mains?
prière

et l'enfer c'est les autres
diviser pour mieux multiplier
dans un sens comme dans l'autre
polariser
circuler
dans un sens comme dans l'autre

le mal nécessaire
la terre
le territoire
les luttes de pouvoir
la connaissance
la transmission de la connaissance
les langages
les incompréhensions
les interprétations
les imprudences
le pouvoir
le pouvoir dans quelles mains?
et quel pouvoir?
la terre
le territoire
les limites tracées
le doigt dans la poussière
le doigt sur le papier
le compas
le cercle parfait
la sphère
les étoiles
la lumière
le nom
nommer
nommer pour désigner
nommer pour transmettre
nommer pour ordonner
ordonner comme on établit des règles pour construire un monde
ordonner comme on impose des règles pour détruire un monde

Quand le sang me monte aux yeux



quand l'envie de tuer monte en moi
 le ventre grondant
le coeur qui éclate à entendre depuis la nuit des temps la douleur de la mère qui enfante
à entendre le hurlement de l'enfant qui vient au monde
l'innocence brisée
le corps inhabité
l'obscurité qui règne et les mains qui cherchent la lumière sans ne plus savoir ni comprendre comment ni quoi saisir
 la destruction autant que la pureté même
 la perte absolue de repère
comprendre ne veut pas dire tolérer, ni accepter
 vivre
c'est aussi vivre
c'est aussi la vie
la destruction

 comment supporter? hurler...
garder le silence
tenter de s'accrocher à ce qui nous entoure
retrouver le contact, le sens du corps
et combien de fois?
combien d'enfants?
et ceux qui étaient des enfants qui laissent la porte ouverte au monstre
sont ils responsables du monstre qui les habite
qui les ont habité avant qu'il prenne toute la place dans leur corps

elle est où la porte de sortie?
celle qui ferme l'entrée, en sécurité, loin du monstre

vivre

comment vivre, après
après ceux qui ont subi
après ceux qui font subir
après avoir subi

s'accrocher à quoi?
en grand écart magistral entre l'innocence la plus pure et la perversité la plus invraisemblable
ce qui n'a rien d'animal
un animal ne fait pas ça
il n'y a que l'homme, et ce qui peut habiter l'homme qui peut faire ça

pourquoi?
comment arrêter la course folle de la vie qui détruit la vie?
la raison?

et il en va de ça comme du reste
c'est le pire à mes yeux

et il n'y a pas de règles vraiment pour tenter de reconstruire, pour tenter de vivre, après
il faut les bonnes personnes, le temps, ce qui rassure

les black out
la mémoire en lambeaux
les flashs
les cauchemars
les sensations
les traumas
la dépression
l'enfermement
la paranoïa
la perte de repères totale face au corps qui ne peut que répondre comment on la volait
donner comme ça a été pris
l'escalade dans la violence, la douleur
revivre l'horreur
même sur l'autre versant
dans la douceur
pouvoir revivre l'horreur
même dans les bras sécurisants et aimants

aimer
dedans, savoir
mais aimer, ne plus pouvoir
et ne plus pouvoir supporter de ne pas pouvoir aimer
de ne plus supporter de déborder d’innocence autant que de rage

le poids de la victime
un genre de syndrome de Stockholm...
une ambivalence
l'incompréhension éternelle
la sécurité et l'autorité complétement faussée
la confiance dissolue
la soumission absolue
la quête de sens
si c'est possible
l'oubli du corps
l'oubli
le présent
les souvenirs, les autres
le présent
le corps d'ici, là et maintenant
le corps qui change tous les jours
l'adn
le ventre de la mère
l'océan de douleur
l'adn
les cellules
le temps
le vide
le temps
le présent
ici et maintenant

mais la mémoire est là
le coeur bat
le sang coule le poison dans les veines

vivre et savoir la destruction

vivre et contempler l'abime

vivre et remercier pour la souffrance

vivre en ne se sachant être rien

poussière

vivre et vouloir tout détruire

vivre et dépasser l'horreur
en contemplant l'abime

vivre et ne jamais vouloir laisser l'innocence s'en aller
pour ne pas devenir le monstre

avoir peur de la colère
avoir de dire
avoir de pleurer
ne plus avoir de larmes
trop de larmes autour
trop de larmes

un océan de douleur

s'accrocher à l'océan
et espérer renaitre  
que le poison disparaisse
que le monstre finisse dans l'abime
et refermer la porte

ne plus savoir ressentir
ne plus s'en laisser le droit
garder le contrôle
ou alors à l'inverse
chercher à ressentir, plus que
parce que la violence, l'indicible douleur
secouer la cervelle, le corps, la carcasse

l'horreur qui perpétue l'horreur
à qui la faute?

à qui la faute...
toujours avoir mal, toujours avoir peur
et sentir que le sourire qui se dessine s'effacera toujours

qui sont les porcs et quelle est la boue? pierre après pierre, poussière

 tresse
la vigne est l'ennemi du lierre
le labyrinthe de la pensée
tresse
adn
goutte
eau
fleur

La part du Désert

Ma pâte d'amande en boule

Croissant
Lune
Pâte levée
Brioche

Elle va passer dans l'eau chaude
Et saupoudrage de sucre de canne roux de La Réunion dessus avant le four






L'épée qui sort de la bouche







Envie de parler modifications corporelles ce soir
Le problème de l'Occident, c'est que de base, la psychanalyse est pétrie des codes gréco-romains et de l’assommoir chrétien
Pas un mal en soi, mais pas une perfection complétement juste non plus
Rapport piercings, tatouages, scarifications...
C'est pareil
Je veux dire par là que chacun voit midi à sa porte
Qu'il y a à manger et à boire
Chacun à son histoire et ses raisons

Le nombril, la coupure avec la mère
Le sein droit, l'amazone
La langue... l'Amérique du Sud
Et évidemment, il y en a eu pour penser à mal
Absolument pas comme je le sentais, comme je le voulais, et comme je le portais
Parce que c'est porter quelque chose

Le nez, la première fois, en Thaïlande
Comme ma mère a une époque
Elle voulait m'en faire deux
J'aurai sans doute dû quand j'y pense
Enlevé et remis 3 fois

Comme le tragus
Ouvrir grand les oreilles

Et finalement 2 fois
Et le nez différement
Plus confortable comme ça
Entre la femme et le guerrier
Le chemin que ça prend
Le temps qui passe
Et comment je veux marcher sur le sol
Comment je pense mon espace
A quelles valeurs, quels codes je m'attache
Combien de vies...
Le présent, les lois, les lignes sur les cartes, ça n'est pas mon corps, ni moi

La lèvre, j'ai attendu longtemps avant de l'affirmer
Pour moi, c'est le baiser de l'ange
L'oubli d'avant
Le silence

Et j'ai enfin pu commencer à stretcher mes oreilles

Je patiente, je me conforme à certains codes sociaux puisque je vis dans un certain cadre
Mais au nom de quelles lois je devrais couper tout ce pan de ma personne que je cherche à cultiver pour me sentir vivante et en pleine harmonie avec le sol que je foule, avec l'air que je respire?
Je ne peux pas me couper en morceaux pour être partout où je voudrais être
Je ne peux pas voyager comme ça
Alors je m'attache
Je m'affirme en temps que personne
Je me replace dans mes pompes parce que ce qu'on m'a fait vivre, ce qu'on m'a appris, et ce qu'on voudrait m'imposer ne me convient pas

Qu'on me parle de psychologie
Je prends
Je ne rejette pas
Mais chacun voit midi à sa porte
Et j'ai encore mon droit de penser, de parole et de croire ce que je veux

Aladiah

Lilith
Celle qui dit le Nom de Dieu
L'imprononçable
La multitude d'anges dans l'arbre
Les eaux du ciel, les eaux de la terre
L'eau Vive
Le Saint Esprit incarné dans la matière
La fin des temps
Puisque les nations sont divisées et que les langues se sont multipliées

Le Prince de la Face
Celui qui siège sur le Trône du Père

L'armée céleste
Et Rome qui s'empare de l'Empire
Ignorant le chemin parcouru dans le désert, le chemin parcouru jusqu'en Inde

La Venus et les chérubins
Les armées qui baissent la garde
L'empire qui se soulève au dessus des eaux
La mer qui s'ouvre à nouveau
La moisson des âmes

Le poison de la figure du père et de la mère à l'enfant
Le poison de la douleur, la solitude
La guerre et les larmes
L'amour enfermé dans le désert
Jusqu'aux cimes
Les sphères vibrantes

De la Trinité à la Trimurti
La figure du Père
Les générations
La nécessaire destruction
L'infinité de l'Eternel
Nos temps, nos espaces
La femme vivante
La vie

Les anges...

Mickaël Raphaël Gabriel
et Uriel rejeté
et l'arbre entier rejeté
Pour mieux laisser pourrir la croix dans le désert
Pour mieux laisser la faim et la soif se propager

Les eaux de la terre
Mais les eaux du ciel

Le sacrifice
Toujours le sacrifice

La poussière et les temples
Combien de pierres?
Combien de sang versé?
Combien de douleurs?

Loin de l'arbre érigé dans sa toute puissante
Les poumons largement ouverts
Le poumon de la terre

Je pourrais aussi bien dire Inch Allah
C'est une formule merveilleuse pour dire l'Imprononçable en pensant l'en dedans et l'en dehors
Ce qui nous tient et nous plie
Ce qui est, que nous ne sommes pas, mais d'où nous faisons partis

Je pourrais aussi bien Om
Et la forêt superbe qui se dessine dans le désert

Je pourrais aussi bien être muette, sourde et aveugle

J'aurai toujours peur de respirer sur cette terre

Je suis femme
Ai je le droit de parler?
D'apprendre?
De prier?
De me mouvoir?
De me présenter tête nue?

Alors oui, Lily veut un Thé maintenant
Pour dire tout haut l'Imprononçable 

Combien de temples dans le désert?
Combien de poussière?

L'eau avant le désert
L'océan, la pluie
Les flammes
Le feu de la terre
Le feu du ciel

Alors oui, mes ailes sont noires
Noires de lave, noires de feu
Mais mes yeux sont d'or
Car mon regard ne se porte que vers la Lumière
A travers le vert
Là où je respire, là où j'espère
A travers le bleu
Là où je bois, là où je pleure
La lumière d'or qui n'est pas la matière

L'eau avant le désert
La poussière

Je tremble de vivre

Le Prince de la Face
Le sommet de l'Arbre
La forêt du Ciel
Le Trône...
Lux
Le Porteur de Lumière
Le poisson qui remonte le courant dans les rivières des vies
Saint Esprit
A la Droite de Dieu
Et la Roue peut tourner
A la Droite de Dieu
Et la gauche à la maitresse
Il faut bien que l'armée tombe
Les visages des anges
Ce qui est en haut et en bas

Aziliz et le bagel

C'est le côté Shooshana qui tangue
Une vieille histoire de pâte
Des petits rats qui courent entre les arbres
Des biscuits qui croquent
 Un océan de sucre

Finalement, j'ai remis mon infusion dans la casserole, avec du jus de fruits mangue passion agrumes
Encore un peu de miel et de sucre de canne roux de La Réunion

Un océan de larmes

Et la tahitienne qui me tient au ventre
 Le zatte sous les yeux que je m'apprête à dessiner

L'eau chauffe un peu

Je me demande toujours, quand je fais des pâtes, des gnocchis, pourquoi la plupart des occidentaux jettent l'eau après la cuisson
Ce pourquoi j'enrage intérieurement quand je les vois cuire le riz de la même manière

Un désert et l'ombre d'un sourire

Les grains de riz...
Divine papaye
Et le maïs qui dans la bouche des mauvais zoreils s'apparentent à de la nourriture pour les poules et les coqs

J'ai sorti la levure de boulanger et l'oeuf
Retravaillé la pâte avec l'oeuf
En serrant ce foutu poulailler dans mes mains
Ca bat des ailes, ça couve
Ca couve un max
Crête d'Or inside

Et tous ceux qui sont morts dans une douleur atroce
Le monde qu'il fallait reconstruire
La chair à pâté et les valeureux soldats
Dans quel ordre?
Le monde à reconstruire
L'urgence de l'industrie, de la machine et du commerce
L'urgence du corps

Je sens la Vénus en moi dépressive
Façon cyclone tropicale interne
Farine doucement sur la côte
L'air est frais
C'est léger
C'est pesant
C'est douloureux

L'odeur de l'oeuf sur les doigts

Je vais la faire lever cette pâte
J'ai bien pensé à toutes sortes de pâtes
J'ai bien pensé à la terre
A la graine
Aux champs
Aux troupeaux
J'ai bien pensé aux épices
Au sel et à la douceur
J'ai senti Rome tremblée dans mon miel ce soir
Mon sucre m'a paru flocons de neige dans le désert

La levure de boulanger patiente avec un peu de sucre, un peu d'eau tiède, et un peu de pâte

Je ferais bien une galette d'abord
Pour être sûre
Sûre que la chaleur est sauve
Que le feu brûle mais pas trop fort
Parce que j'ai soif, très soif

J'ai imaginé deux secondes toute l'eau utilisée pour cuire les bagels en Amérique réutilisée pour le café
C'est comme si d'un coup, il y avait de l'eau dans le désert
Un flash de pâte à pizza, de découpage de nouilles
Des patates aux pois chiches
A la guerre comme à la guerre

Et cette fichue pomme...
foutue pomme

Mon grand père m'a demandé la place de Lilith, vis à vis de moi
J'ai aimé dire que je ne suis pas Eve
qu'Eve est ma grande mère
Enfant de la terre, la côte vibrante, fruit de la terre
L'arbre inversé immense
Combien merci Darwin
Lux
J'ai dit que je n'étais pas une Vierge
Je ne le suis plus, c'est malheureux j'ai dit
Mais je suis mère
Je lui ai dit qu'on pourra en parler à la lumière du Livre de Saphir

et je cours... le monstre a mes trousses





Je ne suis pas un homme comme les autres

Je ne suis pas un homme comme les autres
Je dois bien l'admettre
J'aime les hommes
Et il m'arrive d'être misogyne

Si ça n'est pas constamment à vrai dire

Je respecte le ventre
Certes
Je respecte le sein nourricier
Certes
Je respecte celle qui élève
Certes

Mais enfin...
Je n'aime pas les femmes

Je souris quand je repense à mes grands parents qui m'ont comparé à un garçon ce soir

Je suis rentrée avec une belle pomme de discorde dans les mains

Zatte, encore verte

Après la pizza tahitienne, j'ai l'impression de m'enfoncer dans le sol
Je n'ai pas cessé de penser à ce fruit
A la corbeille
Aux deux noix de coco
A la main de bananes mignonnes
Au citron galet dans mes quelques gorgées de bière aromatisé tequila dans un verre à vin
Au punch terriblement sucré, le bon sucre, la douceur du sucre
A l'aloe-vera du jardin fraîchement coupée

Et les deux mandarines épluchées, les quartiers déposés en papillons sur la table bleue basse
les enfants autour

C'était ça mon feu d'artifice
Distribuer les parts de pizza à la joyeuse troupe
En essayant de bien tout cerner et de mettre chacun à sa place
En discutant
En improvisant une histoire, où chacun à son mot à dire

Rien de plus fabuleux et intéressant que d'entendre un groupe comme ça
J'aime qu'on raconte une histoire comme ça
Qui prend la parole à le droit de transformer l'autre pour le placer dans un contexte
Si la transformation est déplaisante, alors la parole est prise
D'ailleurs s'il est plaisante aussi
Il y a eu place aux cris
Mais surtout beaucoup de rires, de la finesse et ma foi... beaucoup de surprise pour ma part

La question toujours face au tatouage sur ma poitrine
La tête de mort... en sucre j'ai dit
Et ma cousine Stella s'est vu transformée, avec une histoire de star et de sucette
Moi j'étais la fée des bonbons, j'en distribues aux enfants sages, aux autres je donne du charbon, ou alors des feuilles, ou alors des fruits
Comprenne qui pourra la sagesse
Et j'ai eu droit d'avoir des chaussures magiques qui font que j'évite les crottes de chiens
Ma fille en chien arc-en-ciel (le tenko flamboyant qui a explosé dans ma tête à ce moment), qui distribue des vœux, et les vœux sont des os, qu'elle donne à tous les enfants (je n'aime pas penser à l'influence FuturCrew la dessous, ça ne me plaît pas... même si je suis née à Saint Denis ("lyrics de gogols qui font passés l'île pour une folle...")
ensuite ma fille a été un tee-shirt, mais avec des bras, qui va trop vite, alors personne ne peut la rattraper
Le conteur s'est vu transformé en boîte à bijoux par ma soeur
Il voulait être David Guetta
Je l'ai replacé dans la boîte... pleine de bijoux
Drôle de génération
Je ne parle même pas du dragon, du prince, de la princesse, des attaques de couleur des filles
Des batailles de coussins, et puis des coups qui sont partis entre eux
Jusqu'à la Méduse... Après que j'ai évoqué Neptune, à cause d'un beau triton
Puis les anges, et les chérubins, histoire de remettre en ordre ma joyeuse troupe aux arcs, et toutes mes branches fléchés
On a même pas atteint la puberté là...

On devait se battre avec un chat noir ce soir
Eux qui voulaient jouer au mime au départ
Moi qui ai proposé une histoire
En souriant jusqu'au ciel en les voyant s'entasser dans un canapé
Puis se répartir en ayant plus ou moins de difficulté à se séparer
De vrais électrons libres
2 fauteuils et un hamac plus tard, ça allait mieux, par roulement pour les filles
La deuxième fournée de bouts d'chou
Les carias comme on dit
Les super carias...
Là on a atteint le summum de la caria-itude 
Ca me ramène à une autre époque, quand je m'occupais des aînés
Maintenant que j'ai ma place d'adulte...
Je laisse mon gilet à capuche pour rappeler que je ne suis pas loin
En rappelant que y'a un jaguar qui traîne dans le coin
D'ailleurs j'ai laissé mon alpaga là haut
Je me sens d'humeur à retricoter
Frustrée, c'est con à dire, de ne pas pouvoir apprécier l'automne cette année
Et mes bottes jamais finies...

Le jardin n'est jamais aussi agréable qu'après une petite pluie
Je savoure à petits pas la douceur des hauts
Je tente de placer les poids dans la balance
Mon coeur est lourd


Résultats

Infusion du soir

1 L d'eau
Menthe fraîche
7 étoiles de Badiane
3 graines de Cardamone
1 sachet de Citronnelle (j'aurai aimé fraîche)
3 c. à café de mon miel du moment


Pain en suspens

Pour l'instant
1/3 de pois chiches écrasés
2/3 de farine de blé
1 sachet 1/2 de levure chimique
Le riz, le maïs et le porc sont très consommés ici
J'aime rester prêt des côtes
Lait de coco
Mais avant
4 c. à soupe d'huile d'olive au basilic
1 noix de beurre
3 c. à soupe de beurre de cacahuète
Un besoin de paix
De penser la prairie plutôt que l'usine
Sans oublier le désert

Envie d'assouplir ma pâte davantage et de la voir lever
Cuisson...
D'abord dans l'eau bouillante et ensuite au four je pense

Mon côté maternel maternel est douloureux ce soir


Ce qui tient le ventre, ce qui nous tient à la vie, l'autre, l'un

« Et lorsqu’il ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième animal disant : Viens et vois.
Et je vis : Et voici un cheval noir
Et celui qui était assis dessus, ayant une balance dans sa main (v.5) (l’esclavage).
Et j’entendis comme une voix au milieu des quatre animaux, disant : une double mesure de blé pour un denier, et six mesures d’orge pour un denier ; et ne nuis pas à l’huile ni au vin » v.6. Et voici le travail, la lutte âpre pour le pain quotidien.
Et les initiés veulent la paix, et disent : « Ne causez pas dommage au vin sacré, ni à l’huile d’or pur qui alimente le Feu du CANDÉLABRE.
Travaillez en paix, luttez pour la paix, « aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés », et veillez sur le vin et l’huile, pour que votre Âme puisse épouser l’Agneau.

Cependant, les habitants de la terre ne désirent que la guerre."



J'ajouterai simplement ce soir
et le lierre est l'ennemi de la vigne 
le vin était bu avec l'eau
l'eau vient avant la vigne

ichtus

Blind - Lily want a Tea now, without that fucking Discordia Apple

Aziliz On
Mode Vavangue





Feel my floor now

L'une des plus belles


Ce qui me donne envie de toujours vieiller de prêt à l'éducation des enfants
La mine pleine de veines d'instit' de la famille
Ce qui me donne envie d'avoir de quoi faire dimille tonnes de travaux d'aiguilles
De lire
De dessiner
De prendre le thé
D'avoir une capeline sur la plage
Et de porter des jupes longueur genoux
En pouffant de rire quand mon grand père m'appelle Betty Boop
Quand il ne me compare pas à Sarah ou à Audrey...

Feu d'artifices depuis la Vavangue finalement ce soir

Autre ambiance

Quand je dis que j'ai des papillons dans le ventre
Je suis déchirée

Mon cocon part en cendres

Je pleure encore mes papillons












 mode papillon activé
"tu bois!"
lebon vieux temps du jeu des signes

















J'ai les boules et les larmes aux yeux en pensant à l'envolée de papillons que ça aurait pu être ici...
Les racines étaient pleines de chenilles
C'était juste magique

Déjà que j'avais une envie dingue d'être en Amérique du Sud, à regarder de prêt les insectes, en gribouillant
(en fumant aussi... *tousse*)

Depuis ma grand mère m'a donnée un songe tout velours pour le jardin
Tu parle d'une Ophélie
J'me suis faite dévorée par l'Anaconda de la baraque...

J'aime bien le savoir là ce songe
Sous le jasmin de nuit
à côté du carnage...

déjà moi, ça me tue
mais quand en plus je pense au bonheur que je ressentai à pouvoir étudier de prêt ce spécimen
dire qu'ici on est censé protégé la nature... pas plus qu'ailleurs mais quand même, si
espèces endémiques nom de la Déesse! 
la rage déjà pour un mégot qui traîne sur la plage, alors ça...

à croire que cette chenille de mon enfance n'a pas mauvaise réputation pour rien...
j'étais juste heureuse de ramener une chenille accrochée dans le laurier rose
accroc à son vert tendre 
juste contente de lui faire une maison
et de voir comment elle ferait son cocon
ce cocon marron qui me rappelait les cafards...
Ah ça pour un coup de cafard...
Ma mère a hurlé le jour où le papillon est sorti

J'ai mieux compris le jour où j'ai vu un certain film et quelques documentaires...

J'essaye de penser à un sugar skull sur son dos
plus qu'à la mort et le cannibalisme et les malheurs qu'il est censé apporté
ce fameux papillon...


Daphné et le supplice de Tantale...
L'Amour qui se fait la malle
Qui prend l'amer
Malgré la pluie douce, c'est toujours le cyclone quand c'est pas le tsunami
Les papillons en dépression

Et mon envie grandissante d'aller me faire voir ailleurs

Amor...