dimanche 20 mai 2012

Je m'inclines profondément devants les bouddhas
Je cherche en eux la femme que je dois être
Je soigne mes racines, je remercie mon arbre
Je tiens contre moi son fruit
Je voudrais tous les tuer, et ils me disent, j'ai le droit d'être en colère
Je suis Ekajati
Je veux arracher mon enfant aux mains de ces monstres qui n'ont rien d'humains
Tout ce qu'ils projettent sur elle, en elle, je le vomis
Je remercie d'être au monde en femme
En mère
Même si l'homme me déshonore
Je m'inclines devant les bouddhas
Je m'inclines devant Tara en ma fille
J'appelle la petite Tara dans ma fille
Elles viennent me chercher
Dewi pleure avec moi
Dewi a mal avec moi
Je voudrais les tuer
Ca ne nous rendra pas tout ce que ces monstres nous ont volé
Et je crois
Je sais
Aladiah, mon ange physique
Aladiah, l'ange de coeur de ma fille
Par le bouddha de médecine
Ils viennent me chercher
Ils me prennent dans leurs bras
Je m'incline devant le grand bouddha
J'appelle l'Esprit Saint
Et la Lumière jaillit dans mes mains
Et mon enfant est à mon sein
Et j'avance, l'autre coupé
En guerrière furieuse
Tant que l'homme ne saura pas nous honorer
Pour la femme que je suis
Pour la femme en devenir que ma fille est
Et je crois
Et je m'incline
Et je n'ai plus peur de rien
Je crois au lien
A la force des liens soudés qui tiennent, qui nous traversent, que nous nourrissons, que nous apprenons
La belle trame
Celle du dedans qui nous étreint
Celle qui nous couvre pour nous protéger
Et je sais le droit à l'erreur
Et je sais la puissance du silence
Je crois au bon monde
Au monde bon
Je l'appelle en moi
Je le vis
Je le projette
Je tiens le noeud d'Isis dans la main
Je veux l'humanité sûre, protégée, dans toute sa beauté
De tout mon être
Ce pour quoi j'ai mis au monde ma fille
Ce pour quoi je regarde autour de moi, en moi
Avec respect, en voulant chérir et comprendre ce qui est bon

Le corps n'est pas qu'une chaussette, un sac, un jouet
Les monstres qui volent la vie, s'ils existent, ne sont pas souhaitables dans ce monde
Je suis mère furieuse
Je cries, je hurles
Depuis mon ventre
Les monstres qui violent, je voudrais les tuer
Je voudrais rejeter ça hors de la terre
Hors de nous
Que l'amour croisse et se multiplie
Et j'appelle Jesus
Je mets mon enfant dans ses mains
Et je sais qu'il revient

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